Romans et contes
Titre volume  Romans et contes N°4
Auteurs   Voltaire (Auteur)
Edition  Bibliothèque française de la Nouvelle Librairie de France : Paris , 1966
Prix   20E
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540140867 800 VOL R/4Adulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : Ce 4ème volume consacre ses pages à : Les lettres d'Amabed, etc, Le taureau blanc, l'Eloge historique de la Raison, L'histoire de Jenni ou l'athée et le sage, l'Aventure de la mémoire, Les oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman. Illustrations d'Enrique Marin (bois gravés). L'éloge de la Raison On sait que les éditeurs de Kehl avaient transformé le titre de cette petite pièce en Voyage de la Raison. Ils avaient tort : le "voyage" est allégorique et participe de l'épopée ; c'est bien un "éloge", un discours. C'est un bilan et un programme à la fois. Le programme est motivé par les circonstances, c'est-à-dire l'avènement du jeune roi Louis XVI (1774), dont les philosophes attendirent tout de même beaucoup. Mais le bilan, qui est aussi un programme, ne se limite pas à cette rapide revue des progrès faits par la Raison et la Vérité dans les différents pays d'Europe : il restait tant à faire ! En saluant ainsi les "despotes éclairés" déjà en place ailleurs, Voltaire travaille sans doute pour lui même. En traçant à son roi tant de beaux projets de réforme économique, sociale, judiciaire, c'est encore à lui-même qu'il revient. Si un texte méritait de clore l'œuvre du philosophe, ce serait bien cet Eloge de la Raison : tout y ramène en effet au bon combat soutenu depuis tant d'années. Comment empêcher les soldats de déserter ? Cela se trouve dans Candide ou dans le Monde comme il va. Comment réintégrer dans la nation les protestants ? C'est dans l'Ingénu. Les moines ? Dans Pot-Pourri ou dans l'Homme aux quarante écus. Dans ce dernier ouvrage cité, on y trouve aussi le chapitre sur les impôts, sur les "proportions" des délits et des peines, la torture, et encore l'inoculation de la variole. Et l'appel à la tolérance, à la paix, est partout. Ces références ne trompent pas : Voltaire le fait avec discrétion, en paraissant s'étonner des résultats déjà obtenus, mais c'est son propre "éloge" qu'il prononce ici.