Tante Jeanne, le temps d'Anaïs, une vie comme neuve
Titre volume  Oeuvres complètes de Georges Simenon N°28
Auteurs   Simenon, Georges (Auteur)
Edition  Editions Rencontre : Lausanne , 1967
Prix   20
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540141727 843.08 SIM O/28Adulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : Une femme âgée revient dans son village après quarante ans d'absence. Fatiguée, mal-portante et lasse de la vie, elle y cherche asile et sécurité. Quand elle se décide à se rendre chez son frère Robert qui avait repris le commerce de vins paternel, c'est pour le trouver pendu : on saura plus tard qu'il était au bord de la faillite. Au lieu du réconfort qu'elle espérait, Jeanne Martineau découvre une famille désaxée. Louise, sa belle-sœur, boit et est sujette à des crises d'hystérie. Alice, veuve à vingt ans d'un fils Martineau, affiche une indifférence hautaine, trompe son ennui avec des amis inconnus et abandonnerait volontiers un bébé fort encombrant. Henri, le fils, au caractère faible, comme Madeleine, la fille, orgueilleuse et blessée de ses propres vices, méprisent leur mère. Devant le drame qui vient d'éclater, Jeanne prend en main la direction du ménage, révélant une efficacité qui lui vaudra la confiance de cette famille déchirée. Au fil des aveux que chacun lui fait, apparaît chez elle un sentiment de culpabilité lié au souvenir de son passé : si elle se considère comme l'emblème du destin des Martineau, n'est-elle pas aussi la preuve qu'il y a moyen de le maîtriser, de le surmonter ? C'est à quoi tante Jeanne s'emploiera. Le temps d'Anaïs Il n'était qu'un homme au volant d'une auto, par un soir de pluie glacée, dans le grouillement lumineux de Paris d'abord, puis dans les rues de banlieue, sur la grand-route enfin, où d'autres voitures passaient entre deux gerbes d'eau, et il avait vu des poteaux indicateurs, sans les lire, avant de s'enfoncer dans cette forêt immense où les sapins formaient une voûte au-dessus de lui. Il était le centre exalté, douloureux du monde, et chaque goutte d'eau que balayait l'essuie-glace était un astre, la pluie oblongue que les phares semblaient engloutir était faite de millions d'étoiles, les autres phares, tout à l'heure, sur la grand-route, ces yeux glauques qui sortaient du néant et s'y précipitaient avec un grondement étaient, comme lui, des météores poursuivant leur course haletante dans l'infini. Une vie comme neuve Maurice Dudon, un étrange personnage qui mène une vie de cloporte, est renversé par une voiture. L'homme qui la conduisait l'installe à ses frais dans une clinique. Confié à Anne-Marie, une charmante infirmière qu'il épouse, il connaît un destin nouveau.