Le train, la porte, les autres
Titre volume  Oeuvres complètes de Georges Simenon N°37
Auteurs   Simenon, Georges (Auteur)
Edition  Editions Rencontre : Lausanne , 1967
Prix   20
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540141802 843.08 SIM O/37Adulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : Le train En 1940, l’avancée allemande en France effraye les habitants de l’Est. Dans le petit village de Marcel Féron, modeste réparateur de radio, on n’échappe pas à cette peur généralisée et on s’entasse dans des trains pour rejoindre une zone loin des combats. Mais Marcel est aussitôt séparé de sa femme enceinte et de sa fille, à qui sont réservés les trains de voyageurs tandis que les hommes sont parqués dans des wagons à bestiaux. Coupé de ses racines et de sa femme, il fait l’expérience de la liberté, comme si c’était quelque chose qu’il attendait : C'était l'heure de la rencontre avec le destin, l'heure d'un rendez-vous que j'avais depuis longtemps, depuis toujours avec le destin. Et ce destin semble prendre le visage d’une femme puisque c’est alors qu’il rencontre Anna Kupfer, une jeune femme mystérieuse avec qui il a une aventure. Près de 20 ans après, il ressent le besoin de raconter cette aventure pour que ses enfants le voient différemment et comprennent que sa vie, si confortable et terne qu’elle soit, est une vie choisie et assumée. La porte Un début de juillet. Dans leur appartement de la rue de Turenne, Bernard et Nelly Foy coulent une existence paisible et monotone, lui retrouvant grâce à des prothèses un semblant d'activité qui lui permet de peindre des abat-jour et de vaquer aux menus soins du ménage, elle travaillant au-dehors dans une importante maison de passementerie. Chaque jour, une collègue de Nelly, Gisèle, la charge d'une commission ou d'un message pour son frère Pierre, jeune dessinateur, paralysé des jambes à la suite d'une polio et qui habite au premier étage de l'immeuble des Foy. Les visites, toujours très brèves, que Nelly - une femme très jolie - fait régulièrement à ce personnage demeuré mystérieux pour Bernard inquiètent ce dernier. Sans raison plausible cependant, car le couple est très uni et Nelly s'ingénie à multiplier les preuves d'attention et de tendresse pour son mari. Mais la jalousie ronge peu à peu cet homme hypnotisé par une porte, par un bouton de faïence ivoire au point d'avoir envie de le tâter du bout de son crochet. Les autres Deux événements survenus en même temps ont déterminé Blaise Huet à en relater les péripéties, tout en les rattachant à l'histoire de sa famille (centrée sur les autres plutôt que sur lui-même) : d'une part, la mort de son oncle Antoine, juriste éminent, âgé de 72 ans, qui s'est empoisonné la nuit précédant la Toussaint ; d'autre part, le retour inopiné de son cousin Édouard, disparu depuis des années. Cette espèce de journal n'est en somme que la reprise, sous une autre forme et à travers des circonstances différentes, d'un roman autobiographique que Blaise avait écrit, trois ans plus tôt, et qu'avaient repoussé successivement un éditeur et un écrivain à qui il l'avait soumis. Personnage sans envergure et mari complaisant, Blaise sait qu'il est un médiocre, mais il trouve dans cette lucidité sa propre satisfaction. Irène, sa femme, est superficielle et reçoit les attentions d'un commensal du ménage, Nicolas Macherin, peu exigeant et généreux. Les événements auxquels Blaise est mêlé font apparaître la trame plus ou moins secrète des rapports qu'entretiennent entre eux les membres de la famille Huet. Le vieil oncle Antoine est le mari de Colette, jolie nymphomane névrosée que courtise le docteur Jean Floriau, époux de Monique Huet, nièce d'Antoine. Or, Colette, découvrant son mari sans vie, a voulu se suicider en se jetant par la fenêtre, et c'est à Jean Floriau qu'il incombera de la faire hospitaliser, non sans peine. Quant à Lucien Huet, tout différent de son frère Blaise, c'est un croyant sincère ; il est revenu du camp de concentration de Buchenwald où l'avait envoyé une dénonciation anonyme – il travaillait pour la Résistance – que l'on a su plus tard provenir d'Édouard, autre neveu d'Antoine Huet, connu dans la ville pour sa séduction et son entregent à toutes fins. On conçoit la tension que crée dans la famille le retour inattendu d'Édouard, escroc, aventurier, repris de justice, qui revient comme une épave dans la maison de Marie, sa femme, qui l'aime toujours et le recueille. C'est elle qui obtient de Blaise qu'il parle à Lucien, car, sans le pardon de ce dernier, point de réintégration possible pour Édouard. Au terme d'une entrevue qui bouleverse les deux frères, Lucien accepte.