Résumé : Au début de notre ère, on trouve chez les géographes grecs et romains la mention d'une contrée ayant pour nom Sin, Sinaï ou Sinae, et au VIIème siècle un chroniqueur byzantin, ayant recueilli des informations rapportées par des gens venus d'Asie centrale, fait la description d'un pays appelé Taugas - nom dérivé, semble-t-il, de celui des souverains de Wei qui gouvernaient la Chine du nord-ouest au VIème siècle. Bien que pauvre en détails, cette description de seconde main est la plus précise de la Chine, des ses institutions et de ses habitants qui soit parvenue jusqu'en Occident avant le XIIIème siècle. L'expansion islamique mit fin pendant un temps aux échanges commerciaux qui constituaient le seul contact tangible entre le monde occidental et monde chinois et donc la seule source possible d'informations, tant géographiques que culturelles, si vagues et si fantaisistes qu'elles fussent. La Chine semble avoir connu très tôt l'existence d'une autre civilisation (vers 165 après Jésus Christ), cette connaissance ne troubla en rien la certitude qu'elle avait de sa propre supériorité et de la place unique qu'elle occupait dans le monde. Certitude qu'elle allait conserver tout au long de son histoire. Visitée au VIIème par les nestoriens chassés de l'empire byzantin, attesté sur la stèle de Xi'an (prononcé Chi'anne - Chine), la Chine connaîtra d'autres visiteurs dont Marco Polo ne sera pas le moindre. Mais avant lui, au XIIIème siècle, Jean du Plan Carpin écrit un récit de voyage au sein de l'empire Mongol dont fait partie alors la Chine. C'est en suivant ces explorateurs que le lecteur s'enrichira et découvrira que parallèlement à l'histoire de notre civilisation judéo-chrétienne, que l'on aurait pensée linéaire était en fait parallèle ; celle de l'Empire du Milieu est probablement aussi riche et intéressante. L'ancienne Cathay nous a laissé beaucoup d'indices pour la découvrir... Cet ouvrage en est l'un des piliers.
Notes : Bibliogr., 1 p. Glossaire. Index