Le nègre - Strip-tease - le Président
Auteurs   Simenon, Georges (Auteur)
Edition  Editions Rencontre : Lausanne , 1970
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540133043 843.08 SIM NAdulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : Le nègre Théo n'a pas été choyé par la vie : borgne de naissance, enfant de l'Assistance, aujourd'hui abandonné par sa femme, modeste chef de halte sur la ligne Paris-Calais, près d'Amiens, il vit hanté par un désir : Un jour, je leur montrerai. Montrer quoi et à qui ? Il ne le sait pas lui-même. Un jour, le cadavre d'un Noir est découvert près de la ligne du chemin de fer. L'hypothèse qui prévaut est que, devant descendre à Versins et n'ayant pas remarqué l'arrêt, l'homme a sauté en marche après le départ du train, dans la courbe proche. Mais Théo en sait plus que les autres : à la nuit tombante, le train étant reparti, il a vu le nègre prendre la direction de Versins. Son heure est donc venue : il va leur montrer son importance... Cependant s'il y a eu crime, quel en est le mobile ? Or, à Versins, le riche Cadieu vient de mourir et l'on sait par ailleurs que son fils, décédé depuis longtemps, s'était expatrié en Oubangui où il avait eu un garçon d'une indigène. Ses deux neveux, Nicolas et François, auraient-ils liquidé le petit-fils du vieux, seul obstacle à leur héritage ? C'est ce que pense Théo... Strip-tease A trente-deux ans, Célita, strip-teaseuse au "Monico" à Cannes, voit avec anxiété pâlir son étoile. Son seul espoir : succéder bientôt à Florence, sa patronne gravement malade, dont elle s'est attaché le mari, Léon, d'une façon qu'elle croit sûre. Mais tout est compromis le jour où Maud, une débutante de dix-neuf ans, ravissante et faussement ingénue, franchit pour la première fois le seuil du "Monico". La clientèle s'enthousiasme, et Léon en fait bientôt la vedette du spectacle.. Comment une rivalité à la fois professionnelle et amoureuse va se muer en un combat désespéré où même le crime est envisageable pour conjurer la déchéance : c'est ce que nous conte, avec une saisissante vérité psychologique et une apparente impassibilité qui ne fait que souligner le drame, le romancier de "Lettre à mon juge", le créateur de Jules Maigret. Le Président Augustin - on ne le désigne que par son prénom - ancien président du Conseil, s'est retiré dans sa propriété des Ebergues après un cuisant échec politique. Bien qu'entouré d'un personnel dévoué et vigilant qu'il tyrannise un peu, il est très isolé, sans que sa solitude l'affecte car il met son indépendance au-dessus de tout. En dehors des moments où ses ennuis de santé et l'appréhension de la mort viennent le troubler, il revit ses souvenirs d'homme d'Etat en rédigeant ses mémoires. Sans trop se l'avouer, il souffre d'avoir perdu toute influence dans la vie politique du pays. Il entrevoit cependant une lueur d'espoir en suivant de près une crise gouvernementale que traverse la France et pour le dénouement de laquelle on cite le nom de Chalamont, son ancien chef de cabinet. N'a-t-il pas conservé des documents qu'il croit compromettants pour les politiciens du moment et, entre autres, un aveu écrit arraché à ce Chalamont après une grave trahison de celui-ci ? En effet, vingt ans plus tôt, informé de par ses fonctions d'une dévaluation imminente, devenue indispensable et préparée en secret dans l'entourage du Président, Chalamont avait divulgué l'opération à son beau-père, un important financier qui en tira un profit considérable.