Marie qui louche - La mort de Belle - Les frères Rico
Auteurs   Simenon, Georges (Auteur)
Edition  Editions Rencontre : Lausanne , 1969
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540132855 843.08 SIM MAdulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : Marie qui louche – Tu dors ? Sylvie ne répondit pas, n’eut pas un frémissement. Elle respira seulement un peu fort, pour donner le change mais il n’y avait pas beaucoup d’espoir que la Marie s’y laissât prendre. – Je sais que tu ne dors pas. La voix de Marie était calme, monotone, vaguement plaintive comme la voix de certaines femmes qui ont eu des malheurs. – Tu le fais exprès de ne pas dormir, continuait-elle dans l’obscurité de la chambre. Deux jeunes Rochefortoises, Marie et Sylvie, ont en commun le désir d'échapper à leur pauvreté. Engagées comme bonnes, pour la saison, dans un petit hôtel-restaurant de Fourras, Les Ondines, elles forment le projet de monter à Paris. L'été ne s'achèvera pas sans que Sylvie ait causé, par son comportement, le suicide de Louis, un jeune retardé mental occupé à la même pension, ni sans qu'elle ait cédé à son patron, le méchant M. Clément, désapprouvée en tout par sa compagne Marie, qu'une disgrâce physique rend à la fois humble et réservée. L'arrivée d'un Parisien, M. Luze, venu rechercher sa femme et ses enfants, pensionnaires des Ondines, donne à Sylvie l'occasion de réaliser son projet, bien qu'elle soit sollicitée de rentrer chez elle où se morfond son père, atteint d'une maladie de cœur : mais Sylvie, égoïste et cynique, ne fait rien pour personne. Son père mourra sans qu'elle s'en préoccupe. La mort de Belle L'existence de Spencer Ashby, paisible professeur dans une bourgade de la région new-yorkaise, s'écroule un beau matin lorsqu'on découvre chez lui le cadavre de Belle, la fille d'une amie de sa femme, leur invitée pour quelque temps. Il est le principal suspect... Cet homme naïf, timide, quelque peu complexé, va connaître l'humiliation des interrogatoires policiers, l'ostracisme de ses collègues et l'hostilité de la petit ville. Lorsqu'il apprend qu'aucune charge n'est retenue contre lui, il se croit tiré d'affaires. C'est à ce moment-là pourtant que sa vie va basculer dans la tragédie. Comment un individu peut être profondément traumatisé, au point de devenir le meurtrier qu'on l'a accusé d'être...? Les frères Rico "Comme tous les autres jours, c’étaient les merles, les premiers, qui l’avaient réveillé. Il ne leur en voulait pas. Au début, cela le mettait en rage, surtout qu’il n’était pas encore habitué au climat et que la chaleur l’empêchait de s’endormir avant deux ou trois heures du matin. Ils commençaient juste au lever du soleil. Or, ici, en Floride, le soleil se levait presque d’un seul coup. Il n’y avait pas d’aube. Le ciel était tout de suite doré, l’air moite, vibrant du caquetage des oiseaux". Thème nouveau chez Simenon, ce roman évoque les rouages pernicieux de la mafia américaine. Simenon rejoint ici, par l'intrigue, Machiavel, Racine dont les héros s'englueraient dans la fange d'une organisation rien moins qu'inhumaine. Les frères Rico sont trois : Eddie, l'aîné, Gino et Tony. Tous trois font partie d'une organisation. Personne n'est au courant, sauf leur mère qui vit à Brooklyn, où ils sont nés. Eddie Rico, bon époux, bon père de famille, commerçant aisé qui habite une jolie villa au bord de la mer, cache sous ces apparences bourgeoises une activité moins honorable : elle consiste à taxer, dans sa région, les jeux de hasard, machines à sous et autres tripots, moyennant quoi leurs propriétaires sont assurés de n'être pas inquiétés par la police. Rico ne connaît que ses deux chefs immédiats, desquels il reçoit les consignes. Ceux qui transgressent les ordres ou qui s'insurgent contre l' organisation sont supprimés et Gino, le propre frère d'Eddie, est l'un des tueurs attitrés. Tony, le plus jeune, est conducteur de voiture, lors des expéditions... Mais un jour, Tony disparaît.