Le coup-de-vague - Chez Krull - le bourgmestre de Furnes
Auteurs   Simenon, Georges (Auteur)
Edition  Rencontre : Lausanne , 1968
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540132817 843.08 SIM CAdulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : le coup de vague Au Coup-de-Vague, le travail de la ferme, combiné au commerce des moules, dépend dans tous ses détails des deux tantes de Jean : Hortense et Emilie. Ce sont les tantes qui, pour le bien de tous, décident de tout. Jean, qui a été élevé par elles, accomplit son travail par habitude, sans en demander davantage. Il n'a guère de soucis, jusqu'au jour où Marthe Sarlat, qui est secrètement son amie, lui annonce qu'elle est enceinte. Mais là encore, une fois mises au courant, ce sont les deux tantes qui prennent l'affaire en main : elles amènent Marthe chez une sage-femme, puis chez un gynécologue. L'avortement se fait sans que Jean ait eu son mot à dire. Il épouse pourtant Marthe, poussé à ce mariage par Hortense qui cède elle-même aux pressions du père de Marthe. Justin Sarlat, en effet, bien qu'abruti par la boisson, connaît sur la naissance de Jean des choses que celui-ci ignore et que les deux sœurs, en particulier Hortense, préfèrent ne pas voir divulguer : le père de Jean était au Gabon depuis trois ans lorsque l'enfant est né d'une mère qu'on prétend être une jeune fille de Saintes, morte en couches. Marthe et Jean habiteront au Coup-de-Vague. De santé fragile, la jeune femme reste longtemps alitée. Les deux familles ne sympathisent pas. Mal acceptée par les deux sœurs, Marthe finit par révéler à son mari que l'une de ses tantes est en réalité sa mère. Chez Krull Allemands installés en France depuis plusieurs années, les Krull tiennent une épicerie où les mariniers du canal voisin viennent boire un coup le soir, après le travail. Mais un jour, le corps d'une jeune fille est retrouvé dans le canal. Elle a été violée et étranglée. Or c'est Hans Krull, un cousin arrivé depuis peu, qui l'a découvert. Bientôt de vieilles rancunes refont surface, les accusations se précisent, les langues se délient... Ces Krull, ce sont des étrangers, non ? Le bourgmestre de Furnes Joris Terlinck, bourgmestre de Furnes (le Baas comme on l'appelle avec un respect craintif), est un homme sec, autoritaire, méprisant, qui, de famille humble, s'est fait une situation enviable à la force du poignet, sans guère s'embarrasser de scrupules. Sa dureté n'épargne pas son entourage – épouse, servante, collaborateurs –, à l'exception toutefois de sa fille Emilia, une malade mentale qu'il entoure, sans en faire étalage, de soins constants et touchants. L'opposition au bourgmestre est représentée par le Cercle catholique que préside Léonard Van Hamme, seul rival sérieux de Terlinck. Ce dernier refuse un jour à un jeune employé de sa manufacture une avance de salaire destinée à faire avorter son amie Lina qu'il ne peut épouser pour l'instant et qui n'est autre que la propre fille de Van Hamme. Au comble du désespoir, le jeune homme se suicide, ainsi qu'il l'avait annoncé. Pour sauver la face, Van Hamme rejette sa fille, qui va s'installer à Ostende où elle accouchera. Entre-temps, Terlinck, tourmenté par le drame qu'il aurait pu empêcher, va régulièrement rendre visite à Lina. Ses voyages fréquents à Ostende, bientôt connus à Furnes, sont mal interprétés, et l'amie de Lina, qui vit auprès d'elle, s'étonne qu'il ne songe pas à entretenir la future jeune mère. Lui, se contente de ressentir, dans cette présence féminine, quelque chose de doux, de timide qui ne lui est pas habituel. La maladie de Theresa Terlinck, atteinte d'un cancer, s'aggrave rapidement. Au plan politique, la tension s'accentue, nourrie par le caractère intraitable du bourgmestre. Le conflit prend un tour aigu lorsque Terlinck, cyniquement, lance à Van Hamme, le père oublieux de Lina, qu'il vient d'acheter sa fille..