L'ombre chinoise - l'affaire Saint-Fiacre - chez les Flamands - le fou de Bergerac
Auteurs   Simenon, Georges (Auteur)
Edition  Editions Rencontre : Paris , 1967
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540132930 843.08 SIM OAdulte / Armoires hautes rez-de-chausséeDisponible
Résumé : L'ombre chinoise Paris. Raymond Couchet a été abattu dans le bureau de son entreprise, située au fond de la cour d'un immeuble de la place des Vosges. L'ensemble de la paie du personnel a été dérobé de son coffre-fort, retrouvé ouvert. Quand Maigret commence son enquête, il découvre que Couchet a laissé un testament léguant toute sa fortune à ses "trois femmes": sa première épouse, son épouse actuelle et la jeune Nine, sa maîtresse. Or, il se fait que la première épouse habite toujours l'immeuble où Couchet a ses bureaux. "Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges déserte, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l’asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumières. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l’une d’elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu’une petite personne sortit de l’ombre. C’est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu’elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n’avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets". L'affaire Saint-Fiacre Relayé par le commissariat de Moulins, un message sybillin arrive au 36 quai des Orfèvres. Jules Maigret met la main dessus presque par hasard et reste stupéfait : le bout de papier annonce un meurtre au village de Saint-Fiacre durant la messe dédiée aux défunts. Saint-Fiacre ! Le village de naissance de Jules Maigret... Toute son enfance défile au seul nom de Saint-Fiacre. Son père, régisseur du château, y a officié pendant trente ans. Alors... Le commissaire décide de se rendre à la messe, le jour dit. Chez les Flamands Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. A croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit exactement ! Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau. Ici, dans le vent qui balayait le quai où n'erraient que quelques voyageurs, elle paraissait plus grande, un peu plus forte. Elle avait le nez rouge et elle tenait à la main un mouchoir roulé en boule. J'étais sûre que vous viendriez, monsieur le commissaire... Etait-elle sûre d'elle ou sûre de lui ? Elle ne souriait pas pour l'accueillir. Elle questionnait déjà... Le fou de Bergerac Blessé par un mystérieux agresseur au cours de son voyage, Maigret s'est arrêté dans un triste état à Bergerac. A l'hôtel d'Angleterre, il occupe la meilleure chambre et, cloué au lit, contemple la grand'place provinciale toute d'ombres et de lumière. Une scène de théâtre derrière laquelle s'agite un fou. Un fou - le commissaire en est persuadé - qui parle, rit, va et vient comme tout le monde. Paralysé et impénétrable, immobile, bien calé contre ses oreillers, Maigret scrute, enflamme, galvanise les habitants de cette petite ville. Peu à peu, des choses troubles et dramatiques apparaissent. On donnerait cher pour le voir disparaître. - Vous êtes obstiné, commissaire? - Vous savez, quand on est couché toute la journée et qu'on n'a rien à faire...