Résumé : En 1934, l'Espagne se dote d'un gouvernement très à droite. De forts mouvements revendicatifs se font entendre et protestent contre la main mise de la CEDA (Confédération des droites autonomes). Des heurts, des affrontements, l'instauration d'une "commune" en Asturies mènent le gouvernement à demander l'intervention des troupes loyalistes et marocaines, commandées par Francisco Franco Bahamonde connu par la suite sous le seul nom de Franco. Les représailles sont féroces, sanglantes, meurtrières. En 1936, la guerre civile éclate, après des élections qui donnent la victoire au Frente Popular (Front populaire) mais dont le verdict est refusée par les nationalistes. La tentative de putsch des militaires et des nationalistes le 18 juillet, débouche sur un conflit long, qui se terminera en 1939 par la défaite des Républicains, plongeant l'Espagne dans une dictature de 36 ans. Cette défaite est due à l'implication des forces fascistes d'Allemagne et d'Italie. Allemandes avec l'intervention de l'aviation nazie (Légion Condor) et un corps expéditionnaire de 10 000 hommes, italiennes avec la brigade CTV (50 000 hommes) et des livraisons d'avions et de matériel. En face, des volontaires venus de tous les coins du monde, soutenir et défendre la démocratie espagnole et quelques chars russes envoyé par le gouvernement révolutionnaie soviétique. Parmi les volontaires, Felipe Martinez-Robles, issu d'une famille d'émigrés espagnols en France, dès 1913, pour échapper au service actif au Maroc. Lui est né en 1916. Pendant cette période, ses parents, ont du aller travailler dans les mines de la Ruhr, choix imposé par les occupants : ça ou retourner en Espagne. A vingt ans Felipe part avec quelques camarades, rejoindre les forces républicaines espagnols : il est incorporé dans la première Brigade Internationale et envoyé sur le front à Madrid 26 jours après son arrivée. Il combat pendant trois ans et connaît l'horreur de la guerre. En 1939, la défaite républicaine est consommée et Felipe retourne en France, est incarcéré dans les camps pour réfugiers espagnols (Saint-Cyprien ; Barcarès). Il s'évade. Revenu chez lui (Raismes/Sabatier), il vit un temps, sans papier, chez ses parents. Embauché de nouveau à la mine, il fait partie d'un réseau de résistants. Il est arrêté en septembre 1941. Après des internements à Valenciennes, Loos-lez-Lille, Bruxelles, il se retrouve à Mauthausen...