1914-1918 dans le Nord
Compl. Titre  survivre en pays occupé
Auteurs   Allender, Roland (Auteur)
Edition  A. Sutton : Saint-Cyr-sur-Loire , DL 2006
Collection   Mémoire en images
Collation   1 vol. (126 p.)
Illustration   ill., couv. ill.
Format   24 cm
indice Dewey   944
944.280 8140222
ISBN   2-84910-379-9
Prix   19,90 EUR
Langue d'édition   français
Sujets   Guerre mondiale (1914-1918) -- France -- Nord (France) -- Ouvrages illustrés
Nord (France) -- 1900-1945 -- Ouvrages illustrés
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Waziers 1596540114783 944.28 ALL M Adulte / Disponible
Résumé : Quand on évoque la période de 1914-1918 dans certaines régions qui furent occupées par l'armée allemande durant la quasi-totalité du conflit, on s'aperçoit que la présence d'une armée étrangère a laissé des traces encore vivaces dans les esprits et que la transmission de génération en génération de récits, le plus souvent oraux et ne dépassant pas la sphère intime, a marqué (et marque encore...) profondément les esprits au point d'expliquer certains comportements ultérieurs. Ce sont les militaires, donc des hommes, qui ont gagné la guerre dans les tranchées et qui en sont les héros. Les civils des pays occupés, surtout des femmes, des vieillards et des enfants, qui ont eu à la subir, sont minoritaires et, dans l'euphorie de la victoire, n'ont intéressé personne, voire se sont vu reprocher leurs plaintes jugées inopportunes, se faisant traiter, à leur grande indignation de "boches du Nord" par des populations civiles qui, de leur côté, avaient beaucoup moins souffert physiquement du conflit et en avaient même parfois bien profité économiquement. Ces habitants des zones occupées ont pourtant eu à subir deux guerres à la fois : civils de l'arrière, ils souffraient comme toutes les familles de combattants, souffrances aggravées par le manque de nouvelles dû à l'impossibilité de recevoir des lettres venant de France non occupée. Et, en tant qu'occupés, ils étaient aussi sur un front où aucune dureté ne leur fut épargnée. A Douai, le baron de Warenghien, dont les fils sont au front, analyse parfaitement cette double souffrance : "Je n'ai pas besoin de vous dire ce qu'ont été pendant des interminables mois la vue odieuse du vainqueur, sa tyrannie et son insupportable arrogance. La privation absolue des nouvelles des nôtres était un mode de supplice imaginé dans l'espoir de nous décourager et démoraliser".
Notes : Bibliogr., 1 p.