Résumé : Les panais ont fleuri d'un seul trait cette nuit... Au front gris de la friche une abeille vrombit, La fougère déroule ses crosses d'évêque Le coucou bat le bois suffoquant de sa coulpe... "Que je serais heureux si je pouvais m'étendre À l'ombre de la haie", peine sous le bât l'âne D'Écorcheville qui doit bientôt mettre bas Et que sa grossesse plus que jamais fatigue. Mais voici le Maître, mal à l'aise lui-même, Il éprouve dans son être ingrat, trop réceptif La gène de l'anesse... "Hue donc, hue Jeannette", Il faut en plein midi descendre jusqu'aux bêtes. "Je le sais bien que tu es lasse, mais qu'y faire ? Moi-même, j'ai beau souffrir de la chaleur, l'heure Est venue de traire en plein soleil, au pré, les Vaches agressées par les taons et qui tapent." "Allons, viens, tout finira, tout a une fin Même les parturitions provoquées par L'homme, même la vie absconse du poète, Perdu dans un tohu-bohu de grosses têtes."