Résumé : "Une mauvaise herbe est une plante dont on n'a pas encore découvert les vertus - Ralpf Waldo Emerson - essayiste, philosophe et poète américain du XIXè siècle. "Pendant que Sankara faisait le guet à l’entrée, j’ai avancé à petits pas, pliée en deux, jusqu’à la porte. Une belle porte en bois sculpté, qui tranchait sur le vert caca d’oie. Dommage de gâcher le seul élément potable de cette verrue de maison, mais c’est justement parce que la porte était attrayante que j’avais décidé de la ruiner. Avec la bombe noire, j’ai tracé mon message. Mes mains tremblaient. Pour travailler plus vite, j’ai enlevé mes mitaines mouillées. J’avais presque terminé lorsque Sankara m’a saisie brusquement par les bras et m’a tirée vers le sol. Une lumière venait de s’allumer dans la maison. Accroupis contre la porte, nous avons attendus, aussi immobiles que des statues de marbre. Si le maire avait ouvert à ce moment là, nous aurions déboulé directement dans son salon. Deux crétins pris en flagrant délit. Malgré le danger, malgré ma peur, malgré le froid, je ne pensais qu’aux mains de Sankara, posées sur mes bras. Qu’à sa respiration haletante au-dessus de ma tête. Qu’à son corps, si proche...".